L’AZ Groeninge, membre du réseau E17, combine progrès technologique et soins chaleureux et personnalisés. Cet objectif a conduit à un ambitieux projet de gestion des alarmes au sein de l’unité de soins intensifs (USI). Grâce à une approche basée sur les données, l’hôpital a éliminé les alarmes inutiles et réduit les nuisances sonores, aboutissant à la création de « silent rooms », des chambres apaisantes. Cette initiative a permis de créer un environnement de travail et de vie plus serein et efficace, tant pour les patients que pour le personnel.
Louis Van Slambrouck, responsable des soins, et Charlotte Van den Storme, responsable des soins intensifs, partagent avec enthousiasme comment une approche de soins guidée par les données et une collaboration multidisciplinaire ont été les clés du succès.
Le constat: fatigue due aux alarmes et pollution sonore
L’AZ Groeninge place la qualité et la sécurité des soins au cœur de ses priorités. Pendant des années, les alarmes incessantes de l’USI étaient une source de distraction et de surcharge sonore. Une multitude de signaux d’alarme – dont l’urgence n’était pas toujours claire – submergeaient les patients et le personnel. Le risque de fatigue liée aux alarmes était élevé, rendant difficile la distinction entre alertes critiques et non critiques. Les patients, surtout la nuit, souffraient également de cette surcharge sonore. « Entendre constamment des alarmes en soins intensifs est stressant », explique Charlotte. « Cela affecte non seulement l’environnement de guérison et le processus de rétablissement des patients, mais aussi nos équipes qui travaillent déjà dans un environnement exigeant ». Après une analyse approfondie, l’hôpital a décidé de mettre en place un système de gestion des alarmes.
La solution: une gestion des alarmes basée sur les données
La mise en œuvre d’un tel système a nécessité une étroite collaboration entre infirmiers, médecins, techniciens et partenaires externes. L’intégration des moniteurs, respirateurs et pompes à perfusion dans un système d’alarme centralisé a demandé une expertise spécifique et une coordination minutieuse, où itemedical a démontré son savoir-faire.
Dans les premières phases, l’équipe a analysé toutes les alarmes : fréquence, durée et nécessité réelle. Cette tâche complexe visait à identifier quelles alarmes étaient essentielles et lesquelles pouvaient être ajustées. « Nous avons travaillé longtemps avec un système de double alarme, ce qui nous a permis de tester et d’ajuster en toute sécurité », raconte Charlotte.
« Grâce à la réactivité de nos partenaires, itemedical et 25/8, nous avons pu réaliser ce projet de manière efficace tout en garantissant la sécurité de nos patients à chaque étape. L’accompagnement de Mathias en tant que coach en alarmes a également été essentiel ». « Ce projet nécessitait des données objectives pour appuyer nos décisions. Nous avons collecté des données pendant un an afin d’obtenir une vision claire des alarmes réellement nécessaires », ajoute Louis Van Slambrouck, gestionnaire des soins. L’équipe a ajusté les alarmes sans compromettre la sécurité. Cependant, les alarmes ne pouvaient pas simplement être désactivées sans un cadre juridique et technique garantissant la sécurité, ce qui demandait une grande rigueur dans la prise de décision. Louis: « Il n’était pas simple de décider quelles alarmes pouvaient être retardées ou désactivées sans compromettre la sécurité. Ce type de choix a donc été effectué de manière multidisciplinaire, en collaboration avec les infirmiers, les médecins et les techniciens ».
Du bruit au calme
Les résultats ont été impressionnants. Là où les patients entendaient auparavant en moyenne deux alarmes par minute, ce chiffre est tombé à deux par heure. Cela a transformé l’USI en un lieu plus paisible où l’équipe travaille avec une meilleure concentration grâce à des alertes véritablement importantes. « Nos patients peuvent enfin dormir la nuit sans être constamment perturbés par des alarmes », dit Charlotte. Les infirmiers de nuit travaillent désormais de manière plus efficace et concentrée, ce qui a également amélioré les résultats cliniques.
Cette nouvelle situation a également nécessité un changement de comportement chez le personnel. « Beaucoup d’infirmiers étaient au départ réticents », admet Charlotte. « Ils associaient le bruit des alarmes à un sentiment de sécurité. La transition a donc nécessité beaucoup de communication et d’adaptation ».
Lessons learned: changement culturel et évaluation continue
Un déploiement progressif et une évaluation régulière se sont révélés essentiels. Avec l’aide du coach en alarmes d’itemedical, l’équipe a fréquemment ajusté et optimisé le système. Certaines alarmes, même après ajustement, n’étaient toujours pas optimales et ont été immédiatement rectifiées », explique Charlotte. « Nous avons appris en cours de route et tenu toutes les parties prenantes informées ». Une bonne communication a joué un rôle clé. En impliquant les équipes dès le début, celles-ci ont pu mettre en pratique le nouveau système de manière efficace. Louis: « Un changement d’habitudes demande du temps et de la patience, mais les résultats en valent la peine ».
Un cadre juridique clair s’est également avéré indispensable pour garantir la sécurité des patients, avec des accords précis sur les responsabilités au sein de la chaîne d’alarmes, du fabricant au prestataire de soins. Pendant onze mois, un système de double alarme – via les moniteurs et les smartphones – a été maintenu pour s’assurer que chaque ajustement était sans impact sur la sécurité. « Avec le recul, nous aurions peut-être pu raccourcir cette période », admet Louis. « Mais il était essentiel de s’assurer que tous les changements étaient parfaitement sécurisés pour les patients ».
La voie à suivre: amélioration continue et vision futuriste
Après la réussite du projet, l’attention se porte sur le perfectionnement et le maintien d’une culture de vigilance. Les moniteurs sont désormais constamment en mode silencieux, et l’USI remplacera bientôt les pompes à perfusion par de nouvelles dotées d’un mode silence. Des évaluations régulières garantissent que le système continue de répondre aux besoins des patients et du personnel. Charlotte explique : « Les données montrent que certaines alarmes étaient déclenchées inutilement par de petites actions. Cela a nécessité une révision des procédures de travail et des habitudes ». Le changement de culture induit par le projet demande du temps, mais il contribue à une amélioration durable de la qualité des soins. Charlotte continue d’analyser les données des alarmes afin d’identifier de nouveaux axes d’amélioration.
Conclusion: une inspiration pour d’autres établissements
Le projet de gestion des alarmes démontre comment une approche basée sur les données et une collaboration multidisciplinaire avec les différents acteurs de la chaîne d’alarme peuvent transformer les soins. Les « silent rooms » combinent innovation technologique et transition vers des soins plus chaleureux et personnalisés, tout en améliorant le bien-être des équipes.
« Ce changement améliore non seulement la qualité des soins, mais crée également un environnement de travail où infirmiers, médecins et autres collaborateurs se sentent valorisés et soutenus, » conclut Van Slambrouck. « Nous constatons que nous avons désormais trouvé le juste équilibre entre technologie et soins personnalisés. »
L’AZ Groeninge continue de suivre ce projet de près et mise sur de nouvelles technologies pour améliorer encore les soins. « Ce projet montre que technologie et soins personnalisés peuvent parfaitement coexister, » déclare Van Slambrouck. Avec cette approche, l’AZ Groeninge inspire d’autres établissements et prouve que la technologie et des solutions sur mesure contribuent à un meilleur équilibre entre la sécurité des patients, la qualité des soins et le bien-être au travail.
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